Les richesses du Spitzberg

Les paysages 
Le Svalbard offre une importante variété de paysages :
montagnes abruptes, pics englacés, larges vallées glaciaires, plaines de toundra, vastes plateaux, glaciers (plus de 2600), fjords, icebergs aux 95 qualificatifs (tabulaires, en arche, translucides, etc), falaises recouvertes d'oiseaux migrateurs...
Il est totalement dépourvu d'arbres et arbustes en raison du froid et du vent (sauf deux espèces naines).

L'archipel est couvert par des parcs nationaux et réserves naturelles à plus de 60%.

Le permafrost ou pergélisol (sol gelé) recouvre quasiment la totalité de l'archipel sur une profondeur pouvant atteindre 500 m. En été, une couche superficielle de 30 cm à 2 m dégèle permettant à la flore de renaître et forme le "mollisol" (qui ressemble à une éponge gorgée d'eau). Les sols polygonaux (avec stries et fentes) sont les témoins des gels et dégels.
La banquise est annuelle ou permanente selon sa situation dans l'archipel. Elle est très sensible au réchauffement climatique. Le Gulf Stream libère la côte ouest des glaces pendant une bonne partie de l'année (d'avril à octobre, voire plus en raison du réchauffement).
Il est intéressant de savoir que le Spitzberg se trouvait, il y a environ 2 milliards d'années à la latitude des Bahamas puis il a subi la dérive des continents. Charbon et pétrole ont apparu à ce moment là. A ce jour, des sources d'eau chaude témoignent encore de l'activité tectonique.

La flore 
Il est recensé environ 200 espèces de plantes.
Le Spitzberg serait recouvert à 60% de glaces, 30% de roches et 10% par la toundra polaire.
Les lichens (450 espèces) représentent les plantes les plus primitives et peuvent vivre plusieurs milliers d'années.
Il n'est pas étonnant de retrouver des espèces connues dans des régions tempérées et alpines et qui sont venues se développer. On y rencontre des arnicas, des saxifrages, des linaigrettes, des dryades, des renoncules, des silènes et bien d'autres encore. Sans oublier plusieurs espèces de champignons, des algues, des mousses, etc
Cette végétation adaptée au climat arctique bénéficie de l'apport en engrais naturels par les très nombreuses colonies d'oiseaux qui viennent se reproduire. Les fleurs s'adaptent de par leurs couleurs et leurs formes aux conditions climatiques ; des prairies arborant une herbe bien grasse et d'un vert franc attirent les rennes qui viennent se nourrir.
Il n'existe seulement que deux espèces d'arbres ne mesurant que quelques centimètres : le bouleau nain et le saule polaire.



Linaigrette dans les Hautes-Pyrénées

La faune
Seulement trois mammifères terrestres sont recensés : l'ours polaire (environ 5000 sur l'archipel), le renne et le renard arctique.

Quelques mots sur l'ours polaire :
Il y aurait entre 2000 et 3000 ours polaires sur le Svalbard. Cet animal solitaire est un très bon nageur ; il vit à proximité des glaces mais aussi à terre.
L'ours mâle pèse en moyenne de 400 à 500 kg mais peut atteindre les 700 kg ; il mesure de 1,80 m à 2,60 m de long.
Les femelles sont plus petites (150 à 300 kg) et donnent naissance de 1 à 3 oursons en décembre dans une tanière creusée dans une congère. Les oursons resteront auprès de leur mère les 2 ou 3 premières années de leur vie ; ils pèsent environ 500 gr à leur naissance.
L'ours a une mauvaise vue mais un excellent odorat ; la couleur de sa fourrure s'adapte aux saisons, blanc immaculé l'hiver et plus jaune l'été mais sa peau est noire.
C'est le plus grand des carnivores mais il peut s'alimenter d'algues, de mousses, d’œufs et de tout ce qu'il peut rencontrer !
Depuis 1973, l'ours polaire est totalement protégé sur le territoire norvégien et ne peut être atteint que lorsque la sécurité de l'homme est en question.
Hélas il subit le réchauffement climatique ainsi que les pollutions...

... et sur le renard arctique :
Il pèse entre 4 et 5 kg. Comme l'ours, la couleur de sa fourrure s'adapte aux saisons : blanc immaculé l'hiver et plutôt marron l'été. Il forme un couple à vie ; les portées peuvent être jusqu'à 10 renardeaux. Il se nourrit d’œufs, de poussins, d'oiseaux, de charognes mais aussi des bébés phoques marbrés...

... et aussi sur le renne :
Ce mammifère est implanté au Svalbard depuis des millénaires. Il a un corps ramassé, une fourrure épaisse ; il peut peser jusqu'à 90 kg (jusqu'à 70 kg pour les femelles) et sa fourrure suit le même principe que pour l'ours et le renard. Il ne donne naissance qu'à 1 seul petit en juin.
Sa chasse limitée est autorisée ; il est courant de les rencontrer en ville notamment à Longyearbyen

Les tentatives d'introduction d'autres animaux comme le bœuf musqué, les lemmings, le lièvre polaire se sont soldées par des échecs.

                                                               crédit photo Hurtigruten

Les mammifères marins les plus rencontrés sont les morses, les phoques marbrés et barbus, les bélugas et de petits rorquals. Il y a aussi des orques, des baleines pilotes, des narvals, etc.
Les baleines franches ont souffert de la chasse intensive, il n'en resterait que quelques unes.

Les morses ont été massacrés pendant des siècles et sont protégés depuis 1952. Le mâle pèse de 1200 à 1500 kg et mesure jusqu'à 3,50 m (moins pour la femelle). Leur couleur est grise ou brune selon qu'ils sortent de l'eau ou sont à terre. La gestation dure 15 mois et le petit vit environ 2 ans près de sa mère.
Parmi les phoques, le plus présent au Svalbard est le phoque marbré : il mesure de 1,20 à 1,50 m et pèse de 50 à 100 kg, il a des dessins en forme d'anneaux sur son dos.
Il y a aussi le phoque barbu, solitaire ; sa population est moins importante que le marbré.
Les bélugas ou dauphins blancs sont tout blancs et très présents dans les eaux de l'archipel. Ils sont complètement protégés au Svalbard. Ils mesurent jusqu'à 4,50 m et pèsent environ 1700 kg. Ils peuvent plonger jusqu'à 1000 m pour atteindre leur nourriture.
Les rencontrer est parait-il un superbe spectacle !

Il est impossible d'aborder tous les mammifères de l'arctique. On peut en savoir plus long sur le site du Svalbard : http://www.svalbard.fr/faune-mammiferes-marins-Svalbard-Spitzberg.php

Plus de 160 espèces d'oiseaux ont été recensées dans l'archipel. Une quarantaine vient se reproduire et nicher dans les nombreuses falaises abruptes de l'archipel. Parmi les espèces les plus rencontrées : mergule nain, guillemot, macareux, goéland, mouette, pétrel fulmar, oie, canard, sterne.
Le lagopède des Alpes serait le seul oiseau qui hiverne au Svalbard.
Le bruant des neiges est le seul oiseau chanteur !

Hélas cette biodiversité subit le réchauffement climatique.
Des parcs nationaux et des réserves naturelles sont créés ; leur accès peut être régenté voire interdit. La faune subit aussi de graves impacts...

Et si on évoquait la chasse à la baleine franche...
Celle-ci débuta dans le Spitzberg dès 1610 et devint très vite internationale. Les Basques furent reconnus pour leur qualité de "grands chasseurs". La baleine était chassée pour sa graisse transformée en huile à des fins diverses, ses fanons cartilagineux (pour les parapluies, les corsets, etc), sa peau (cuir épais).
La station baleinière la plus célèbre fut Smeerenburg sur l'île d'Amsterdamøya.
Dès 1660 la baleine franche est en voie de disparition. Sa chasse, même considérablement réduite, se poursuit encore...


Page élaborée grâce aux articles sources : Wikipédia, livres de Christian Kempf et Svalbard.fr
Elle peut-être modifiée ou complétée selon les lectures effectuées après sa publication.
Alors ne pas hésiter à y revenir !! 

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